La mobilité internationale : un atout pour les apprentis
Tu es en contrat d’apprentissage et tu souhaites élargir tes horizons, découvrir un nouvel environnement de travail, enrichir ton expérience et tes pratiques professionnelles, améliorer tes compétences linguistiques et gagner en autonomie et adaptabilité ? La mobilité internationale est une opportunité qui peut t’intéresser !
La mobilité internationale des apprentis désigne une période pendant laquelle en tant qu’alternant, en contrat d'apprentissage ou de professionnalisation, tu effectues une partie de ta formation et/ou ton activité en entreprise dans un autre pays. Cette période peut varier de quelques jours à un an maximum, sans jamais dépasser la moitié de la durée totale du contrat.
👉 Par exemple, si tu es en contrat pour un an, tu peux faire 7 mois en France et 5 mois à l’étranger. L’inverse n’est pas possible.
La loi n° 2023-1267 du 27 décembre 2023, surnommée « Erasmus de l'apprentissage », vise à faciliter la mobilité internationale des alternants. Elle introduit des dispositions permettant une plus grande flexibilité dans l'organisation de ces mobilités, notamment en supprimant certaines contraintes administratives et en clarifiant les modalités de mise en œuvre.
Par exemple, la loi permet désormais une mise à disposition de l'alternant auprès d'une structure étrangère pour toute la durée de la mobilité, de plus, elle simplifie la conclusion des conventions de mobilité.
Il existe deux types de convention pour organiser ta mobilité à l’international en tant qu’apprenti :
La mise à disposition : tu restes salarié de ton entreprise française, même si tu travailles temporairement à l’étranger. Ton employeur en France continue à te verser ton salaire et à payer les cotisations sociales. Cette convention s’applique généralement lorsque ton entreprise a une filiale ou un partenaire à l’étranger et/ou si ta formation nécessite une mobilité internationale. C’est la législation française qui s’applique dans le cadre de cette convention.
La mise en veille : dans le cadre de cette convention, ton contrat en France est suspendu pendant ta période à l’étranger. C’est alors l’entreprise ou l’organisme de formation dans le pays d’accueil qui te prend en charge. Ces derniers doivent respecter le droit local (horaires, rémunération, sécurité…). Ton employeur en France ne te verse plus de salaire pendant ce temps-là. C’est la législation du pays d’accueil qui s’applique ici. Toutefois, lorsque ton contrat est mis en veille, bien qu’il soit provisoirement suspendu, cette suspension n’interrompt pas le décompte de la durée de ton contrat en alternance initial ni de ton ancienneté en tant que salarié.
Dans ces deux cas, la mobilité internationale ne peut se faire qu’avec l’accord des trois parties concernées : toi, ton CFA et ton employeur. Chacun doit être pleinement volontaire et engagé dans le projet. Et quelle que soit la durée de ta mobilité, ces deux conventions sont désormais envisageables. Ces conventions multipartites dépendent donc des accords signés entre les trois parties concernées. Toutefois, sauf exceptions, les structures d’accueil doivent également signer la convention. Quoi qu’il en soit, les décisions prises relèvent de la situation la plus adaptée pour réaliser ton projet de mobilité internationale. Pense à te rapprocher du référent mobilité de ton CFA, car chaque opérateur de compétence peut avoir ses propres règles pour les mobilités internationales.
De nombreuses formations ou entreprises ne prévoient pas de mobilité internationale dans le cadre de l’apprentissage. Si ton CFA et ton entreprise sont d’accord avec ton projet de mobilité après exposition de tes arguments, tu peux notamment partir grâce au soutien d’un référent mobilité. En effet, chaque CFA doit disposer dans ses équipes d’un référent mobilité. C'est cette personne qui est chargée de t’aider à organiser ton départ, trouver une structure d’accueil à l’étranger, monter ton dossier et gérer avec toi les formalités (visa, assurance, convention…).
Le programme européen Erasmus+ t’offre des subventions pour couvrir une partie des frais liés à ton séjour à l'étranger, notamment si ta formation est rattachée à une université. Le montant de la bourse varie entre 300 € et 700 € par mois, en fonction du pays d'accueil et du type de mobilité (stage ou période d'études). Les étudiants inscrits dans un établissement situé dans les régions d’outre-mer perçoivent 786 €, quel que soit le type de mobilité. Un complément de 250 € par mois est également disponible pour les situations spécifiques (handicap, zone rurale, quartier prioritaire…). L’aide Erasmus+ dépend du coût de la vie dans le pays d’accueil.
L'aide à la mobilité internationale (AMI) permet de suivre une formation supérieure à l'étranger dans le cadre d'un programme d'échanges ou d’un stage international. Elle est de 400€ par mois et peut être attribuée sous différentes conditions d’éligibilité également. Plus d’infos : etudiant.gouv.fr
Les opérateurs de compétences peuvent proposer des aides financières pour soutenir les projets de mobilité internationale des alternants. Ces aides varient selon l’OPCO de rattachement, le statut de la mobilité (mise à disposition ou mise en veille), la durée du séjour à l’étranger et parfois le niveau de formation de l’alternant.
Par exemple, certains OPCO offrent un forfait par semaine de mobilité, avec un plafond global, tandis que d'autres appliquent un montant fixe selon la zone géographique (Europe ou hors Europe). À noter que certains OPCO limitent le nombre de mobilités possibles par contrat.
Pour connaître les dispositifs auxquels tu peux prétendre, il est indispensable de te rapprocher de ton référent mobilité au sein de ton CFA, car chaque OPCO applique ses propres critères et procédures.
Des associations locales ou organismes de ton pays d’accueil peuvent t’aider à trouver un logement, un stage, ou te verser une aide. En Allemagne par exemple, l'Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ) propose différents types d'aides et un soutien dans les démarches et la recherche de logement. N’hésite pas à aller chercher dans les groupes étudiants, sur les réseaux sociaux également.
De nombreuses régions françaises proposent des bourses pour favoriser et faciliter les mobilités à l'étranger. Découvre-les sur notre site 👉 mesaidesapprenti.fr
Si tu as pour projet de partir dans l’Union européenne, en Suisse ou dans l’Espace Économique Européen, pense à demander ta carte européenne d’assurance maladie. Elle te permet d’avoir accès aux soins médicaux dans les mêmes conditions que les assurés du pays d’accueil.
Tu développes des compétences : techniques, linguistiques, culturelles, mais aussi humaines. Être plongé dans un environnement étranger te pousse à t’adapter rapidement, à résoudre des problèmes, à mieux communiquer et à collaborer avec des personnes aux profils très variés.
Tu t’ouvres à une perspective internationale : travailler à l’étranger, c’est découvrir d’autres manières de faire, d’autres rythmes, d’autres logiques professionnelles. Tu deviens davantage capable de t’adapter à tout type de situation.
Tu boostes ton CV : les recruteurs valorisent de plus en plus les compétences transversales (soft-skills) et les profils ayant une expérience à l’international peuvent être d’autant plus valorisés. C’est un vrai atout qui peut faire la différence dans un entretien. Tu montres que tu sais sortir de ta zone de confort et que tu as une vision élargie du monde du travail.
Elle forme un collaborateur plus adaptable : ton expérience à l’étranger couplée à ta formation en alternance peut t'apporter un regard neuf sur les pratiques professionnelles. Tu pourras ensuite partager ce que tu as appris : méthodes de travail différentes, outils numériques, organisation du temps, relation client… C’est autant d’idées à tester pour améliorer les pratiques de l’entreprise qui peuvent être bienvenues.
Elle gagne en compétitivité : en t’accompagnant dans une mobilité internationale, ton entreprise développe aussi sa propre capacité à interagir avec d’autres marchés. Elle prépare ses équipes à la diversité culturelle professionnelle.
Elle renforce son attractivité : en soutenant des projets de mobilité, elle montre qu’elle investit dans la montée en compétence de ses alternants. C’est un message fort pour attirer d’autres jeunes motivés et valoriser son engagement dans la formation.
Elle anticipe l’avenir : les entreprises ont de plus en plus besoin de profils ouverts à l’international, notamment pour travailler avec des partenaires étrangers ou évoluer sur des marchés étrangers. Former des apprentis à cette réalité notamment dans une ambition d’employabilité après la formation peut être une bonne stratégie.
L’équipe de l’'ANAF (Association Nationale des Apprentis de France) est là pour répondre à tes questions ! Clique sur la bulle bleue en bas à droite de ton écran. 🙂
Qu'est-ce que la mobilité internationale des apprentis ?
La mobilité internationale des apprentis désigne une période pendant laquelle en tant qu’alternant, en contrat d'apprentissage ou de professionnalisation, tu effectues une partie de ta formation et/ou ton activité en entreprise dans un autre pays. Cette période peut varier de quelques jours à un an maximum, sans jamais dépasser la moitié de la durée totale du contrat.
👉 Par exemple, si tu es en contrat pour un an, tu peux faire 7 mois en France et 5 mois à l’étranger. L’inverse n’est pas possible.
Le cadre légal : la loi du 27 décembre 2023
La loi n° 2023-1267 du 27 décembre 2023, surnommée « Erasmus de l'apprentissage », vise à faciliter la mobilité internationale des alternants. Elle introduit des dispositions permettant une plus grande flexibilité dans l'organisation de ces mobilités, notamment en supprimant certaines contraintes administratives et en clarifiant les modalités de mise en œuvre.
Par exemple, la loi permet désormais une mise à disposition de l'alternant auprès d'une structure étrangère pour toute la durée de la mobilité, de plus, elle simplifie la conclusion des conventions de mobilité.
Modalités de mise en œuvre : mise à disposition et mise en veille
Il existe deux types de convention pour organiser ta mobilité à l’international en tant qu’apprenti :
La mise à disposition : tu restes salarié de ton entreprise française, même si tu travailles temporairement à l’étranger. Ton employeur en France continue à te verser ton salaire et à payer les cotisations sociales. Cette convention s’applique généralement lorsque ton entreprise a une filiale ou un partenaire à l’étranger et/ou si ta formation nécessite une mobilité internationale. C’est la législation française qui s’applique dans le cadre de cette convention.
La mise en veille : dans le cadre de cette convention, ton contrat en France est suspendu pendant ta période à l’étranger. C’est alors l’entreprise ou l’organisme de formation dans le pays d’accueil qui te prend en charge. Ces derniers doivent respecter le droit local (horaires, rémunération, sécurité…). Ton employeur en France ne te verse plus de salaire pendant ce temps-là. C’est la législation du pays d’accueil qui s’applique ici. Toutefois, lorsque ton contrat est mis en veille, bien qu’il soit provisoirement suspendu, cette suspension n’interrompt pas le décompte de la durée de ton contrat en alternance initial ni de ton ancienneté en tant que salarié.
Dans ces deux cas, la mobilité internationale ne peut se faire qu’avec l’accord des trois parties concernées : toi, ton CFA et ton employeur. Chacun doit être pleinement volontaire et engagé dans le projet. Et quelle que soit la durée de ta mobilité, ces deux conventions sont désormais envisageables. Ces conventions multipartites dépendent donc des accords signés entre les trois parties concernées. Toutefois, sauf exceptions, les structures d’accueil doivent également signer la convention. Quoi qu’il en soit, les décisions prises relèvent de la situation la plus adaptée pour réaliser ton projet de mobilité internationale. Pense à te rapprocher du référent mobilité de ton CFA, car chaque opérateur de compétence peut avoir ses propres règles pour les mobilités internationales.
Tu veux partir mais ton entreprise n’a pas de filiale à l’étranger ?
De nombreuses formations ou entreprises ne prévoient pas de mobilité internationale dans le cadre de l’apprentissage. Si ton CFA et ton entreprise sont d’accord avec ton projet de mobilité après exposition de tes arguments, tu peux notamment partir grâce au soutien d’un référent mobilité. En effet, chaque CFA doit disposer dans ses équipes d’un référent mobilité. C'est cette personne qui est chargée de t’aider à organiser ton départ, trouver une structure d’accueil à l’étranger, monter ton dossier et gérer avec toi les formalités (visa, assurance, convention…).
Les aides financières pour t’aider à partir
🇪🇺 Erasmus+ et AMI
Le programme européen Erasmus+ t’offre des subventions pour couvrir une partie des frais liés à ton séjour à l'étranger, notamment si ta formation est rattachée à une université. Le montant de la bourse varie entre 300 € et 700 € par mois, en fonction du pays d'accueil et du type de mobilité (stage ou période d'études). Les étudiants inscrits dans un établissement situé dans les régions d’outre-mer perçoivent 786 €, quel que soit le type de mobilité. Un complément de 250 € par mois est également disponible pour les situations spécifiques (handicap, zone rurale, quartier prioritaire…). L’aide Erasmus+ dépend du coût de la vie dans le pays d’accueil.
L'aide à la mobilité internationale (AMI) permet de suivre une formation supérieure à l'étranger dans le cadre d'un programme d'échanges ou d’un stage international. Elle est de 400€ par mois et peut être attribuée sous différentes conditions d’éligibilité également. Plus d’infos : etudiant.gouv.fr
🧾Opérateurs de compétences (OPCO)
Les opérateurs de compétences peuvent proposer des aides financières pour soutenir les projets de mobilité internationale des alternants. Ces aides varient selon l’OPCO de rattachement, le statut de la mobilité (mise à disposition ou mise en veille), la durée du séjour à l’étranger et parfois le niveau de formation de l’alternant.
Par exemple, certains OPCO offrent un forfait par semaine de mobilité, avec un plafond global, tandis que d'autres appliquent un montant fixe selon la zone géographique (Europe ou hors Europe). À noter que certains OPCO limitent le nombre de mobilités possibles par contrat.
Pour connaître les dispositifs auxquels tu peux prétendre, il est indispensable de te rapprocher de ton référent mobilité au sein de ton CFA, car chaque OPCO applique ses propres critères et procédures.
Autres aides utiles
Des associations locales ou organismes de ton pays d’accueil peuvent t’aider à trouver un logement, un stage, ou te verser une aide. En Allemagne par exemple, l'Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ) propose différents types d'aides et un soutien dans les démarches et la recherche de logement. N’hésite pas à aller chercher dans les groupes étudiants, sur les réseaux sociaux également.
De nombreuses régions françaises proposent des bourses pour favoriser et faciliter les mobilités à l'étranger. Découvre-les sur notre site 👉 mesaidesapprenti.fr
Si tu as pour projet de partir dans l’Union européenne, en Suisse ou dans l’Espace Économique Européen, pense à demander ta carte européenne d’assurance maladie. Elle te permet d’avoir accès aux soins médicaux dans les mêmes conditions que les assurés du pays d’accueil.
Quels sont les avantages de la mobilité pour toi et ton entreprise ?
Pour toi :
Tu développes des compétences : techniques, linguistiques, culturelles, mais aussi humaines. Être plongé dans un environnement étranger te pousse à t’adapter rapidement, à résoudre des problèmes, à mieux communiquer et à collaborer avec des personnes aux profils très variés.
Tu t’ouvres à une perspective internationale : travailler à l’étranger, c’est découvrir d’autres manières de faire, d’autres rythmes, d’autres logiques professionnelles. Tu deviens davantage capable de t’adapter à tout type de situation.
Tu boostes ton CV : les recruteurs valorisent de plus en plus les compétences transversales (soft-skills) et les profils ayant une expérience à l’international peuvent être d’autant plus valorisés. C’est un vrai atout qui peut faire la différence dans un entretien. Tu montres que tu sais sortir de ta zone de confort et que tu as une vision élargie du monde du travail.
Pour ton entreprise :
Elle forme un collaborateur plus adaptable : ton expérience à l’étranger couplée à ta formation en alternance peut t'apporter un regard neuf sur les pratiques professionnelles. Tu pourras ensuite partager ce que tu as appris : méthodes de travail différentes, outils numériques, organisation du temps, relation client… C’est autant d’idées à tester pour améliorer les pratiques de l’entreprise qui peuvent être bienvenues.
Elle gagne en compétitivité : en t’accompagnant dans une mobilité internationale, ton entreprise développe aussi sa propre capacité à interagir avec d’autres marchés. Elle prépare ses équipes à la diversité culturelle professionnelle.
Elle renforce son attractivité : en soutenant des projets de mobilité, elle montre qu’elle investit dans la montée en compétence de ses alternants. C’est un message fort pour attirer d’autres jeunes motivés et valoriser son engagement dans la formation.
Elle anticipe l’avenir : les entreprises ont de plus en plus besoin de profils ouverts à l’international, notamment pour travailler avec des partenaires étrangers ou évoluer sur des marchés étrangers. Former des apprentis à cette réalité notamment dans une ambition d’employabilité après la formation peut être une bonne stratégie.
💬 Tu as des questions ?
L’équipe de l’'ANAF (Association Nationale des Apprentis de France) est là pour répondre à tes questions ! Clique sur la bulle bleue en bas à droite de ton écran. 🙂
Mis à jour le : 09/06/2025
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